• FOISONNEMENT DES ÉCOLES DE SOUTIEN SCOLAIRE

    Par DDK | 2 Février 2016 

    FOISONNEMENT DES ÉCOLES DE SOUTIEN SCOLAIRE

    Le business scolaire dynamite le système éducatif

    «L'échec de l'élève aux examens décisifs est imputé aux enseignants de son établissement, alors que sa réussite est directement attribuée aux cours de soutien particuliers». De telles déclarations émanent, à quelques nuances près, des cadres de l'éducation, dans différentes régions du pays, qui s'inquiètent de l'augmentation sensible du nombre de ces écoles parallèles. Inquiétude justifiée, d'autant qu'ils font état de l'élévation croissante de l'absentéisme dans leurs classes. Effrayant ces dernières années au niveau des lycées, surtout en ce qui concerne les terminales de différentes filières, ce constat pourrait s'appliquer aussi à d'autres paliers. Certains enseignants se disent, par conséquent, déçus par la passivité aussi bien de leurs responsables hiérarchiques que des parents concernant ces absences réitérées des élèves. D'autres professeurs, et leur nombre ne cesse pas d'augmenter, rejoignent à la moindre occasion cette masse d'employés dans ces écoles parallèles. Aucun décompte de celles-ci n'a été fait, pour l'heure, mais l'on constate qu'elles prolifèrent au niveau de toutes les localités du pays. Prenant conscience de leur caractère lucratif, les directions départementales du commerce, à l'instar de celles de Boumerdes, semble ignorer quelle attitude adopter à leur égard. In fine, l'opinion pense que les Algériens ne feraient plus confiance à leur système scolaire. Mais chose paradoxale, cet enseignement parallèle que les parents fustigent, ils u recourent par ailleurs, sans même se soucier des tarifs. «Une heure de cours privé de physique, de maths ou de philosophie est estimée, actuellement, à 1000 DA, dans le chef-lieu de la wilaya. Et je connais des parents qui peuvent débourser plus que cette somme du côté de Aïn Taya et de Rouiba», a témoigné un professeur de lycée, à Zemmouri, en retraite depuis trois années. Pourtant, ce sont des enseignants comme lui, des nouveaux détenteurs de licence ou de master non titulaires, ou même des étudiants parfois, qu'on retrouve dans ces locaux et garages qui tiennent lieu d'écoles de cours particuliers. Leur point commun : consacrer toute séance à des corrigés de questions susceptibles d'être posées lors des examens, que ce soit le bac, le BEM ou l'examen d'entrée au collège. La consigne ressassée aux candidats est celle d'apprendre par cœur certains sujets, y compris ceux se rapportant aux problèmes de mathématiques, de sciences physiques ou de dissertation philosophique. Le plus surprenant est que toutes les matières, y compris celles facultatives, pour les différentes filières, sont actuellement payées à prix fort, dans ces écoles informelles, dont on ne connait pas encore le chiffre d'affaires. Alors que naguère, les parents ne sollicitaient les cours de soutien que pour une ou deux matières et juste pour quelques semaines, le temps de donner un coup de pouce à leurs gosses. Mais pourquoi oublient-ils les avantages de l'école publique, en encourageant ce business scolaire en cette période de crise économique ?

    Salim Haddou

     

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